Je vais être bref, voici un debrief rapide des 2 jours que j’ai passé à FlowCon cette année.

L’ensemble des talks et sessions sont visibles sur ce site : https://flowcon.sojourner.rocks/all/

J’ai choisi de suivre ce parcours ci : Jeudi

Keynote : Product Management for Continuous Delivery de Elizabeth Ayer

Dynamique de groupes et structuration du temps de Laurène Vol-Monnot et Anne-Sophie Girault Le Mault

Agile Fluency c’est comme la gastronomie de Nils Lesieur et Laurence Wolff

From Scrum to flow de Yannick Grenzinger

L’architecture incertaine de Radwane Hassen

Vendredi

Learning at scale de Ben Linders

Stop giving feedback! de Jenni Jepsen

L’entreprise liberée, ça marche ? de Jean-François Zobrist

Clean Coaching de Sarah Scarratt

Lean starts with kanban de Michael Ballé

Learning at scale

A vrai dire je ne m’attendais à rien de cette session. J’avais organisé ma matinée pour m’assurer de pouvoir voir J-F Zobrist et cette session me le permettait :)

Le hasard fait bien les choses car cette session était agréable, Ben n’hesite pas à mettre l’hypocrisie sur les transformations à la poubelle et on le croit bien volontiers lorsqu’il donne ses conseils pour l’apprentissage “at scale”.

Ben commence par donner les bases permettant l’apprentissage en équipe : la sécurité et la proximité. L’apprentissage se faisant par les retrospectives, l’auto-apprentissage, le coaching et enfin de pair/mobbing

A un plus haut niveau, on se retrouve avec différents problèmes : les problèmes de complexité / systémiques, les divergences d’objectifs des parties prenantes et les barrières culturelles et d’organisation.

Mais finalement Ben nous dit que le plus gros des problèmes pour l’apprentissage ce n’est pas tant ça que le manque de temps pour apprendre ! Et que les pratiques “classiques” ne fonctionnent pas ( la capitalisation de bonnes pratiques, les REX de projets, les formations en mode “classroom”, l’implémentation de framework, les outils)

Sa seule préconisation, en tant que coach, est de garantir à l’équipe de l’espace et du temps pour qu’elle puisse apprendre. Si on a du temps, nous avons tous envie d’apprendre à résoudre nos problèmes nous-même.

Il détecte quelques points d’attention : il faut prendre le temps d’analyser pour bien comprendre un problème, rechercher le “quoi” et non le “qui”, on ne cherche pas de coupable, on résoud le problème et on apprends ensuite.

Encore une fois, tout est une question d’attitude.

Il revient sur quelques mythes concernant les retrospectives : ça n’a pas été inventé par Scrum, ce n’est pas QUE pour les équipes (ça marche aussi au niveau multi équipes ou individuel), il n’y a pas qu’une seule façon de mener une restrospective, apprenez de vos erreurs ok mais apprenez aussi de vos réussites !, une retro n’a pas obligatoirement besoin d’être facilité par le Scrum Master (prenez un facilitateur independant ça sera encore mieux) et enfin trop d’actions prises n’est pas une bonne idée : mieux vaut une action réalisée que 3 non réalisées.

Enfin il décoche quelques fleches concernant les plans de transfo agile qui ne marchent pas :

Nous serons agiles avec xxx (vous pouvez mettre SAFe à la place des x par exemple ^^ )

Planifions la transformation et on respecte le plan !

Tout le monde doit faire de l’Agile de la même manière !

En rappelant le manifeste : Les individus et les interractions plus que les process et les outils et s’adapter au changement plus que suivre un plan.

IMPOSER NE MARCHE PAS !

<3