Fiche de lecture - Comment je suis devenue anarchiste

Le 13 August 2025

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Isabelle Attard est docteure en archéozoologie et directrice de musée. Elle a été députée écologiste entre 2012 et 2017. Il s’agit de son seul ouvrage actuellement.
Il s’agit d’un livre qui retrace le questionnement et la déconstruction de l’autrice depuis ses idéaux initiaux pour aller vers l’anarchisme.
Il est édité aux éditions du seuil en 2019, en partenariat avec Reporterre.
Elle a également écrit un article sur le site Reporterre sur le sujet du sexisme.

Résumé du texte

Isabelle Attard nous fait part dans la première partie de son livre d’expériences personnelles où elle a été confrontée à différentes formes de dominations et de prise de conscience : sexismes à l’assemblée nationale, usages inappropriés de privilèges d’élus, l’écologie, le patriarcat, le féminisme, l’illusion de démocratie en France. Mis bout-à-bout, Isabelle cherchait des réponses qu’elle trouve dans la lecture du livre de Floréal Romero et Vincent Gerber ‘Murray Bookchin, pour une écologie sociale et radicale’.

La seconde partie du livre est consacrée à toutes ses sources d’inspiration sur l’anarchisme, l’effacement historique de l’anarchisme partout dans le monde pour éviter que les populations y trouvent des pistes d’émancipation et de révolution, les liens entre anarchisme, écologie et féminisme, l’amalgame volontaire entre anarchisme et chaos/terrorisme pour discréditer l’idéologie.

Une bonne définition de l’anarchisme est ‘un système qui vise à l’émancipation de toute autorité ou tutelle gouvernementale’. L’état est considéré comme n’étant pas nécessaire et aucun individu ne se trouve sous la domination d’un autre.

Enfin la dernière partie décrit des organisations anarchistes dans l’histoire qui ont fonctionné ou qui fonctionnent encore : En Ukraine, en Aragon, en Mandchourie, en Amérique du sud (Rojava), En Syrie dans la région du Chiapas, et en France avec la ZAD  de Notre Dame Des Landes. Elle donne aussi quelques exemples au niveau d’entreprises.

En conclusion, Isabelle pose un constat : aujourd’hui les manifestations ne font plus peur au propriétaires ni au gouvernement, ils ont les forces de l’ordre avec eux, les armes, un arsenal législatif pour arrêter les opposants. Aussi avant de désobéir, Isabelle propose que nous apprenions déjà à ne plus obéir, à ne plus soutenir ce système oppresseur.

Elle cite Enrico Malesta ” il ne s’agit pas de faire l’anarchie aujourd’hui, demain ou dans dix siècle mais d’avancer vers l’anarchie aujourd’hui, demain, toujours.”.