Retrospective 2018
Il s’agit ci-dessous de mes réflexions sur l’année professionnelle 2018 compte tenue de ma tendance à oublier des éléments qui parfois peuvent être importants 😀
2018 aura été une année multiple. Éprouvante, enrichissante, inattendue.
J’ai passé cette année à faire quasi exclusivement des choses que je n’avais jamais faites. Et je vous assure que passer une année entière en dehors de sa zone de confort c’est éprouvant.
Dans les grandes lignes et sans ordre d’importance, je suis passé de Shu à Ri (j’y suis pas totalement) sur Scrum, appréhender le rôle de manager dans un environnement complexe, donner l’exemple d’un autre modèle de management auquel je crois, j’ai coconstruit et animé une communauté nationale de pratique Agilité, recruté des agilistes convaincus et qui me poussent à ne pas me contenter du simple nécessaire, j’ai vécu des départs déchirants, des projets agiles catastrophiques, j’ai vu des équipes merveilleuses, soudées et motivées, j’ai eu des jours où je me suis dit que la vie est géniale et d’autres où j’ai eu envie de tout lâcher (parfois dans la même journée), j’ai partagé des émotions intenses. Objectifs 2018 ?
Dans la lignée de mes objectifs annuels précédents, aucun des objectifs que je m’étais fixé début 2018 n’a été atteint. A vrai dire, c’est en rédigeant cette rétrospective que je me suis rappelé en avoir définis plusieurs. J’ai du cherché où je les avait noté. On peut dire que je ne risquais pas de les atteindre
J’en avais d’autres cependant. Eux n’étaient pas écrits mais étaient dans ma tête. Ceux-ci sont ambitieux :
- Faire naitre une vraie agilité chez Open
- Aider à changer la culture de l’entreprise par le partage et la transmission de nos connaissances et nos passions
- Rassembler autour de la première des valeurs qui comptent : l’humain.
Nous n’avons qu’une seule vie, faisons en sorte de faire les bonnes choses de toutes ces journées.
Mes réussites cette année
- Avoir repris le rôle de leader de la communauté de practice Agilité et faire en sorte qu’elle avance. Pas à pas.
- Avoir aidé à changer des pratiques du recrutement
- Appliquer des pratiques du management 3.0
- Accompagner des équipes Scrum vers le succès
Mes échecs / mes apprentissages
- Équilibre vie pro/vie perso. Ce fut une catastrophe cette année. Par passion certes mais la passion ne fait pas tout. J’avais de grosses ambitions cette année et j’avais envie que tout avance de front. Globalement ce fut un succès du point de vue pro mais j’ai été un fantôme pour ma famille. Lorsque l’on parle d’agilité, on parle souvent de focus sur la valeur que l’on apporte au temps que l’on donne, j’ai oublié une part importante cette année et on me l’a rappelé fortement en fin d’année. Le travail peut attendre, pas la famille ni les amis.
- On ne peut pas forcer les gens à changer. 2018 a été une année où j’ai beaucoup animé de formations à l’agilité. Expliquer le manifeste, les valeurs, les principes, Scrum, Kanban, l’état d’esprit avant tout autre chose. J’avais dans l’idée (naïve) que l’on comprendrait qu’il s’agit d’un changement attitude, d’un moyen pour mieux travailler, mieux collaborer, mieux communiquer. J’ai constaté que pour beaucoup, l’agilité est surtout un élément pour sortir du lot, pour être mieux payé, trouver un autre job ou faire du business. J’ai constaté aussi que les personnes qui sont rééllement interressées n’ont pas besoin qu’on les force. Ces personnes viennent d’elles-même poser des questions sur des problèmes qu’elles rencontrent pour trouver comment faire autrement. Si on veut faire progresser l’agilité dans une organisation, il faut inviter les personnes qui en ont envie : on ne peut pas forcer les gens à changer.
- La gestion de mes émotions et de mes besoins. S’il y a bien un espace où j’ai pris une claque c’est bien celui-là. Jusqu’à cette année j’ai vécu en control freak de mes émotions par peur de ne pas savoir les maitriser. Finalement cela m’handicapait plus que cela ne me sauvait car j’étais en grande difficulté à identifier ce que je voulais et à l’exprimer. Plusieurs personnes avec qui j’ai travaillé cette année m’ont aidé à lâcher, à écouter et comprendre mes émotions et donc mes besoins. De façon empirique ou de manière méthodique par la CNV par exemple. Je suis loin de me connaitre réellement mais au moins maintenant j’en ai conscience. Merci à eux <3
Et 2019 ?
Je reboucle sur le début de cet article : j’oublie mes objectifs que je me fixe en début d’année. L’un des principes qu’il faut s’appliquer à soi c’est d’accepter de ne pas être parfait, d’avoir raté quelque chose et de reprendre là où on s’est arrêter. Pour qu’un objectif tienne il faut qu’il soit grand, ambitieux, qui donne envie de le suivre mais il doit aussi s’adapter avec le temps car on ne sait pas prévoir ce qui va se passer dans les prochaines semaines/mois. Et c’est une de mes managés qui a trouvé ce qu’il me fallait, une pratique qu’elle utilise depuis des années : les OKR (Objectif Key Result) accompagnés d’une démarche agile : inspection et adaptation :
Plutôt que de définir des résolutions qu’on ne respectera pas, définissons 1 grand objectif pour le prochain trimestre et 3 résultats clés mesurés que l’on attends par cet objectif. Et ENSUITE définissons semaine après semaine les actions qui nous permettent d’atteindre cet objectif.
Rendez-vous fin 2019 pour le debrief 🙂